Issue |
Med Buccale Chir Buccale
Volume 9, Number 1, 2003
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Page(s) | 7 - 20 | |
Section | Article original | |
DOI | https://doi.org/10.1051/mbcb/2003005 | |
Published online | 16 March 2010 |
Chimiothérapie anticancéreuse et développement dentaire
Antineoplastic chemotherapy and dental development
1
Service d’Odontologie, CHRU Lille, France
2
6 rue du curé Saint-Etienne 59800 Lille France
3
Département de Mathématiques et Statistiques, ESTACA Levallois-Perret, France
4
Département d’Onco-Hématologie Pédiatrique, Hôpital Jeanne de Flandre, CHRU Lille, France
Les progrès du traitement des cancers de l’enfant posent le problème des séquelles dues aux thérapeutiques appliquées pendant l’odontogenèse. Si les effets iatrogènes des radiations ionisantes sont bien analysés, les répercussions des seuls antimitotiques sur la dentition sont moins connues. C’est pourquoi, afin d’éviter les biais liés à des observations rétrospectives, 13 enfants souffrant en majorité d’une leucémie aiguë lymphoblastique et tous traités par le même protocole chimiothérapique ont été suivis prospectivement ainsi que 11 enfants témoins. L’influence des antimitotiques sur la dentition est abordée sous deux angles : la mesure de la croissance de la deuxième molaire mandibulaire droite, dent choisie en référence, pendant les différentes phases du protocole chimiothérapique puis en rémission et la surveillance de l’apparition d’anomalies dentaires. Le support est l’utilisation d’orthopantomogrammes tirés à intervalles réguliers après étude du grandissement induit par le générateur. Les résultats convergent vers un ralentissement de la vitesse de minéralisation coronaire de la 47 par la chimiothérapie d’induction-consolidation alors que le rythme radiculaire semble insensible à toutes les phases de chimiothérapie. La non prise en compte possible pour le moment d’éventuels défauts structurels amélo-dentinaires sousestime certainement l’importance des troubles. Cependant déjà, 8 enfants sur 13 ont développé des anomalies dentaires corrélées à la période d’administration des antimitotiques. Les troubles les plus récurrents sont des racines dentaires grêles et/ou courtes (5 enfants) et les agénésies (3 enfants). Quelque soit l’anomalie, la dent la plus fréquemment touchée est la seconde prémolaire. Les atteintes les plus importantes (agénésies, microdonties) concernent les enfants traités les plus jeunes. (Med Buccale Chir Buccale 2003; 9: 7-20)
Abstract
Since the incidence of chemotherapy on developing dentition is poorly documented, 13 children affected by an acute lymphoblastic leukemia and treated by polychemotherapy were assessed versus 11 controls. Measurements of tooth growth as well as dental abnormalities were evaluated. Control X-rays have also been performed before and after unduction-consolidation and 6 months after remission. Significant differences regarding the rythms of the crown mineralization between periods with and without induction-consolidation chemotherapy were found. 8 of 13 children showed altered roots (5 children) and hypodontia (8 children) correlated with the anti-leukemia treatment. The second premolar was the most affected tooth. Furthermore, the effects were more important when the chemotherapy was administrated before the age of 5. However, histological studies are required in order to investigate the effect of chemotherapy on dental structures such as enamel. (Med Buccale Chir Buccale 2003; 9: 7-20)
Mots clés : Développement dentaire / Chimiothérapie
Key words: Tooth development / Chemotherapy
© SFMBCB, 2003
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